Fréquenter les bonnes personnes pour progresser dans un domaine est pour moi un des facteurs les plus importants pour réussir. Imaginez seulement le coup de boost que vous donnerait l’opportunité de côtoyer les personnes qui vous inspirent le plus. Par exemple, en tant que blogueur, si vous aviez la chance d’interviewer Leo Babauta de Zen Habits, un des 25 blogueurs les plus influents au monde, comme Alban l’a fait il y a quelques jours sur AlbanBlog.
Mieux encore : que diriez-vous de compter dans votre cercle d’amis des personnes qui poursuivent avec acharnement les mêmes rêves que vous ? Ne serait-ce pas un tremplin extraordinaire pour vous motiver en permanence à atteindre des sommets ?
En voilà un beau programme ! Pourtant la tâche est plutôt ardue et vous devrez certainement bouleverser vos petites habitudes. Car si vous ne voulez pas attendre indéfiniment que la chance vous tombe dessus, ce sera votre boulot de prospecter parmi les réseaux d’experts, d’attirer leur attention déjà limitée par les nombreuses sollicitations, et de vous déplacer pour aller les rencontrer.
Je vous propose dans cet article de discuter de cette problématique…
Le pouvoir des mentors
Savez-vous que nous n’utilisons pas notre potentiel d’apprentissage au maximum ? Ca peut paraître arrogant de ma part de faire cette hypothèse, mais c’est une évidence. Pourquoi ? Eh bien tout simplement parce qu’il n’existe pas de système d’apprentissage parfait. L’exemple le pire est sans doute celui de l’école traditionnelle.
Nous en avions déjà parlé dans l’article Ces autodidactes qui réussissent. Un professeur d’école n’adapte pas ses cours pour chaque élève, il traite ses cours de façon à ce qu’il soit compris par la majorité des élèves mais n’a pas le temps de soutenir ceux qui pour une raison ou une autre traînent des pieds, et il ne peut pas aller plus vite non plus pour ceux qui ont des facilités. De plus, les élèves se concentrent sur la réussite aux tests, ils ne prennent donc généralement pas très à coeur leur sujet et approfondissent juste le nécessaire pour réussir aux tests.
Plus tard lorsqu’on arrive à l’Université, on commence déjà à prendre davantage plaisir à étudier étant donné que l’on a choisi le domaine où l’on désire exercer notre métier. Cependant, nous sommes encore dans une éducation de masse avec les mêmes défauts.
Quelle est donc la solution idéale pour optimiser notre apprentissage ? Eh bien pour moi la solution idéale est d’obtenir des conseils personnalisés de la part d’un mentor à la fois expert dans le domaine visé et très bon pédagogue. Le fait est qu’un mentor expérimenté saura déjà nous enseigner beaucoup plus rapidement la matière sur laquelle nous planchons qu’un professeur traditionnel : il utilisera un vocabulaire à notre portée et clarifiera toutes les notions incomprises ; il saura détecter aisément nos limitations et les débloquer ; il nous aidera à nous surpasser, à repousser nos limites tandis que nous évoluerons avec émerveillement d’un concept à l’autre. Il sera ainsi possible d’internaliser en nous toutes ces années d’expérience qu’il a aquises sur le terrain, en un temps bien inférieur à celui d’un cursus de l’enseignement classique.
Pour illustrer ce sujet, je vous invite à déguster ce merveilleux retour d’expérience de la part de Derek Sivers parlant de son mentor : Kimo Williams qu’il rencontra à l’âge de 17 ans et lui permit d’évoluer très vite dans le monde de la musique :
Il n’existe pas de limites. (Les leçons qui ont changé ma vie.)
Renouveler son cercle d’amis
Vous me direz maintenant : il n’est pas toujours facile d’avoir la chance d’obtenir les conseils avisés d’un expert reconnu. D’autant plus que ceux-ci monnayent traditionnellement leurs conseils et leur temps assez cher, à moins que vous soyez assez prometteur à leurs yeux pour qu’ils acceptent de vous prendre sous leur aile, en tant qu’apprenti. Ou que vous les relanciez suffisamment par email pour qu’ils jettent l’éponge et acceptent de vous répondre 🙂
Devant la difficulté de trouver d’emblée un mentor accessible et talentueux, il sera utile de commencer par mesurer ce que peut vous apporter votre cercle d’amis :
- Les personnes que vous fréquentez le plus vous poussent-elles vers le haut ou vers le bas ?
- Ont-elles les mêmes objectifs et principes que vous ?
- Est-ce qu’elles vous font diverger ou converger vers vos objectifs ?
Il me semble que beaucoup de gens sont coincés dans leur cercle d’amis d’enfance. Pour ne pas les décevoir, ils se font un devoir de nouer des contacts étroits avec eux, alors même que plus grand chose ne les réuni, à part les souvenirs passés ensemble. C’est alors que ce petit cercle d’amis se met à nous posséder : on hésite à aller voir ailleurs de peur d’éveiller leur jalousie, et on se referme sur eux, on est même amenés à se reposer sur eux, et à nous délecter de cette petite bulle confortable qui sera toujours là pour nous.
Je crois au contraire qu’il soit important d’avoir une certaine indépendance et de renouveler de temps en temps son cercle d’amis pour qu’il soit plus conforme à nos aspirations. Je suis bien d’accord qu’il est très appréciable de fréquenter et de cultiver nos relations avec nos amis les plus intimes, ceux qui nous ont accompagnés sur des portions entières de notre vie. Par contre je me méfie du danger de se faire accaparer par un groupe, surtout s’il est toxique à notre changement.
Trouver les bon contacts
A travers l’histoire, de nombreux courants de pensée et de compétence se sont formés dans un lieu géographique précis, selon les réseaux de connaissance d’intellectuels influents. C’est ainsi que Paris a joué un grand rôle pendant la période des Lumières, que Bristol est devenu le berceau de nombreux groupes précurseurs du style de musique Trip-Hop (Portishead, Massive Attack, Tricky), ou que la Silicon Valley est devenue la capitale des entrepreneurs du web 2.0.
Le must est alors de se mettre au coeur des zones de compétence correspondant à notre passion. On pourra ainsi rencontrer beaucoup plus facilement des contacts intéressants et se lier d’amitié avec eux. Par exemple si vous voulez devenir champion de Tango argentin, mieux vaut habiter à Buenos Aires. Si vous voulez devenir champion de surf, mieux vaut habiter à Hawaï. Vous pouvez aussi décider de fair une tournée mondiale des sites de surf : pratiquer pendant l’hiver en Australie et à la Réunion, en été sur les côtes atlantique françaises et en Californie.
Si vous avez une passion suffisamment dématérialisée (comme l’informatique), on pourra également jouer la carte des communautés virtuelles. C’est la solution que j’ai choisie puisque si vous me lisez régulièrement, vous devez savoir que j’ai créé la communauté developpementpersonnel.org. En outre les communautés virtuelles organisent généralement des rencontres physique, où l’on en profite pour rencontrer d’un seul coup plusieurs membres du réseau. Et en complément, je conseille fortement l’utilisation du téléphone, ou des appels via Skype, qui permettent d’établir un contact beaucoup plus intime avec votre interlocuteur.
Je soulignerai enfin l’importance des réseaux de clubs locaux. Si vous pouvez pratiquer votre passion localement, il y a fort à parier que vous rencontrerez des experts talentueux. C’est ainsi que j’ai rencontré ma mentor en présentation orale dans mon club Toastmasters ici à l’Ile Maurice, ainsi que de nombreuses autres personnes dont l’éloquence m’inspirent à m’améliorer.
Que pensez-vous du pouvoir formateur des personnes que vous fréquentez ? Cherchez-vous activement à enrichir votre entourage de personnalités qui vous inspirent dans vos objectifs ? Je vous propose d’en parler dans les commentaires de cet article…
Crédit photo : Mai Le
J’aime beaucoup ton point de vue orienté relations sociales. Cela change des articles sur le business ou le voyage pour le thème du dépassement de soi ou du courage.
Il est vrai que la timidité est une forme de peur et que le fait de découvrir d’autres personnes et d’oser aborder d’autres gens est une forme de courage. 😉
Bel article encore une fois 🙂
J’ai cette chance de pouvoir aborder les gens san souci : je suis petite, à la figure ronde, avec une voix caractéristique qui me donne un coté “ludion” , ce qui fait que je “passe “bien .
Et ton article me fait d’un coup réaliser que depuis 10 ans (pour des tas de raisons aussi valable les unes que les autres) j’ai occulté cet “agrandissent” (Voir le post sur les mais sur le forum je ne vis pas dans une bulle quand même)
Merci pour cet article bien complet sur ce sujet et du “coup de pied” pour 2011 🙂
Bonnes fetes de fin d’année à toi et ceux que tu aimes
Isa Miaou
Salut, je suis tout à fait d’accord avec ce point de vue… Malheureusement c’est pas toujours évident et comme tu le soulignes dans ton article, c’est encore moins évident d’avoir un mentor qui accepte !
Une possibilité qui marche pas mal aussi, mis à part le mentor, c’est de trouver une personne, soit de son niveau soit de la même motivation, avec qui faire la compétition !! Si l’adversaire joue le jeu, la source de motivation sera sans limite et le désir d’apprendre encore plus grand,
Bonjour,
Synchronicités ! hier pour mon futur blog, j’écrivais quelque chose de similaire. Pour évoluer, grandir, il ne faut pas rester dans les cercles qui restreignent nos possibilités (voir même nous sont toxiques parfois) mais se choisir des tuteurs et des cercles adaptés à nos objectifs. L’information, les stimulis reçus de l’extérieur conditionnent notre croissance maximale ou font de nous des bonsaïs.
Ainsi vois-tu Alexandre, je ne te connais pas depuis longtemps sur la blogosphère mais tu m’influences positivement pour “oser” afficher clairement alias mon pseudo ..alias La Fée…chut mon blog parlera de magie de la vie…et de héros.
Ne sommes nous pas la moyenne des cinq personnes que nous fréquentons le plus ? Je crois en l’influence de la sphère de contact que nous bâtissons autour de nous!A bientot
@ La Fée : oui la synchronicité ca me parle bien : en 55 ans de vie j’ai pu constater que je rencontrais les bonnes personnes au bon moment 🙂
@Mathieu , mais la stimulation par la compétition est totalement étrangère à mon mode de fonctionnement 🙂
C’est une théorie que Tony Robbins aborde largement dans beaucoup de ses livres, audio books et formation.
“The quality of your life is a direct reflection of the expectations of your peer group. Choose your peers wisely.”
2 options:
– Changer de cercle de proches de manière à ne pas être tiré vers le bas. Rencontrer de nouvelles personnes, avec des exigences encore plus élevées que les nôtres. ces gens-là nous tirent vers le haut parfois même magiquement, sans qu’on s’en aperçoive.
– Modifier les attentes de notre cercle de proches, pas petites touches subtiles. On s’aperçoit souvent que lorsqu’on est convaincus, notre pouvoir est plus puissant que ce que l’on pense.
L’idée est d’apporter une valeur ajoutée à la vie de nos proches. On peut leur parler de santé, de stratégies de vie, leur expliquer qu’ils doivent attendre le meilleur de la vie et être exigeant… l’idée est de les tirer vers le haut, plutôt que de les laisser nous tirer vers le bas.
C’est quelque chose auquel je travaille très souvent avec mes amis, et le résultat est parfois inespéré, c’est très plaisant et gratifiant.
Notre pouvoir est immense, ne le sous-estimons pas.
🙂
Je ne peux qu’abonder dans le sens de cet article. Je n’ai jamais eu de mentor célèbre, mais je suis dans cette démarche, et ça m’a énormément aidé en particulier lorsque j’ai pris la décision de quitter mon emploi. J’ai échangé à cette époque avec des gens qui ont eu des difficultés à négocier un licenciement ou une rupture conventionnelle, mais aussi avec des personnes qui ont quitté un emploi “confortable” pour vivre leurs rêves. J’ai fait de même lorsque j’ai enfin pris la décision de me réorienter et de suivre une formation.
Pour tout cela, mes amis ou membre de ma famille m’ont aidée, mais pas seulement : j’ai aussi contacté des gens que je connaissais peu, et uniquement virtuellement, pour obtenir des conseils. A ma grande surprise, l’écrasante majorité des gens sont ravis de partager leur expérience !
Pour ce qui est du cercle d’amis, je ne fais pas partie de ceux qui ont une “bande de potes” depuis le plus jeune âge. Mes amitiés se sont construites au fil du temps et des rencontres… et des amitiés se sont aussi défaites. Finalement c’est quelque chose qui se fait assez naturellement, quand on ne se sent plus trop en phase avec l’autre, les rencontres et échanges s’espacent de plus en plus…
@Julien je n’avais pas connaissance de ce que tu évoques, mais en réfléchissant aux cinq personnes que je fréquente le plus, je me rends compte que c’est très vrai ! J’irai même plus loin : de ces personnes, celles que je fréquente le plus sont celles dont j’admire la force, l’énergie, ou le parcours…
Excellent cet article. Effectivement c’est un thème cher à Tony Robbins. J’ai assisté à son séminaire en Juin dernier et il dit souvent que nous devenons notre entourage.
Si nous avons un objectif dans un domaine, il est important de trouver un mentor qui a lui déjà réussi et s’immerger auprès de lui. Le succès laisse des indices et il suffit de les trouver pour atteindre le même succès.
Très bon article encore une fois
Anthony
Personnellement, je pense que chaque personne qui nous entoure apporte sa propre contribution dans le cadre de notre formation. Il y a toujours quelque chose chez nos amis et les personnes que l’on côtoie d’une manière générale qui nous permet d’évoluer dans le bon sens.
La démonstration des 5 personnes va encore plus loin, si l’on regarde les couples qui vivent renfermés l’un sur l’autre, on se rend compte qu’ils ont exactement les mêmes manies, les mêmes reactions, les mêmes paresses, etc.
Chercher des personnes inspirantes, qui ont beaucoup à nous apprendre, c’est ce que j’essaye de faire consciemment depuis quelques mois. Modestement, j’espère leur donner quelque chose en échange pour que le partage soit bénéfique pour tout le monde.
Du coup, cela fait plaisir de rencontrer des personnes qui partage la même passion, le même état d’esprit, entres autres Nicolas, Alban, et… toi.
Merci pour ta contribution. j’accepte cet article à la limite des règles ! 😉
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Super article, c’est sûr qu’être pris sous l’aile d’un bon mentor est l’idéal.
Je me demande toujours ce qu’auraient accompli Napoleon Hill sans Andrew Carnegie, Tony Robbins sans Jim Rohn, … je pense qu’ils auraient percé d’une manière ou d’une autre.
A défaut, d’avoir un mentor, Internet et des sites comme le tien nous offre une source d’inspiration illimitée.
Utilisons-la à bon escient 😉
Et pour répondre à ta question, la qualité de mes fréquentations est un point que je travaille. Je souhaite offrir et recevoir le meilleur de chacun.
article tout à fait pertinent merci !
Ce sont vraiment de bonnes idées
Excellent article! Je partage tout à fait ton point de vue. Je pense même qu’il est presque indispensable de fréquenter les bonnes personnes pour pouvoir progresser dans un domaine que l’on affectionne.
Oui je trouve cet article très pertinent. Dans le domaine du web il est parfois intéressant de fréquenter quelques forums et d’utiliser twitter pour tisser sa toile
Je rejoins tout à fait ton avis sur le sujet, il est en effet indispensable de côtoyer les bonnes personnes pour avancer dans le bon sens, car on se reflète dans les personnes qui nous entoure, même si cela peut être inconsciemment. Article très intéressant et pertinent.
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