Faites-vous parti des nombreuses personnes qui rêvent d’une retraite anticipée ?
Si c’est le cas, vous serez étonné par l’histoire de John Goodenough.
Et si vous avez échappė à la pluie médiatique qui s’est abattue à son sujet, laissez-moi vous résumer les choses.
Le professeur Goodenough est l’inventeur d’une nouvelle technologie de batteries qui pourrait tout bonnement précipiter la fin des énergies fossiles.
Co-inventeur de la batterie lithium-ion, une technologie qu’il a découverte en 1980, sa nouvelle invention consiste à remplacer les habituels liquides dans lesquels circulent les ions et le courant par une fine plaque de verre.
Les avantages sont nombreux : trois fois plus de capacité, recharge de quelques minutes au lieu de plusieurs heures, meilleure durabilité et surtout élimination du risque d’explosion, le défaut majeur des classiques batteries au lithium.
De quoi donner un sérieux coup d’accélérateur au développement des voitures électriques !
Pourtant, ce n’est pas la prouesse technique qui m’a le plus émerveillé, mais plutôt l’âge du Professeur Goodenough.
A 94 ans, il travaille encore de 8 heures à 17h30 pour nous tirer de l’impasse pétrolière et de la pollution des routes.
Mieux : malgré son âge, il dirige une équipe d’une quinzaine de chercheurs qui l’apprécient pour son impressionnante mémoire et son indépendance d’esprit.
En 1986, l’Université d’Oxford, qui l’employait en tant que professeur de chimie le poussait à prendre sa retraite. Mais ce n’était pas dans ses plans.
Il décida simplement d’accepter une position à l’Université du Texas, qu’il occupe encore aujourd’hui.
Mais quel est donc le secret de cet infatiguable physicien ?
Son collègue, le Professeur Jianshi Zhou en voit deux.
Premièrement : il adore ce qu’il fait.
Deuxièmement : il rigole sans cesse et prétend que c’est bon pour la santé.
Si on ajoute à cela la conviction de mettre ses talents au service d’une cause utile à son prochain, voilà qui nous donne une belle formule pour rester actif et en bonne santé tout au long de sa vie.
Incidemment, rester actif pendant la retraite est le même secret que râbachent les nombreux centenaires d’Okinawa, où l’espérance de vie est de 90 ans pour les femmes et de 84 ans pour les hommes.
C’est aussi le meilleur moyen pour protéger son cerveau du vieillissement, d’après différentes études comme celle du HRS Health Working Group.
Finalement, n’aurait-on pas trop vite idéalisé l’incomparable plaisir de lever le pied au moment de la retraite ?