Défi mémorisation : jour 70 : Optimiser la mémoire

Ceci est le compte rendu du jour 70 de mon défi mémorisation qui a commencé ici : mémoriser un jeu de 52 cartes en 2 minutes

Aujourd'hui, on explore plusieurs moyens d'optimiser la mémoire.

Pour rappel, j'essaye depuis quelques jours de réduire le temps de conversion des cartes en images.

Autrement dit : j'essaye de faire en sorte que l'image de chaque carte me vienne le plus rapidement possible à l'esprit.

Ma stratégie est des plus banales : je répète jusqu'à ce que ça rentre.

Mais pas n'importe comment...

Optimiser la mémoire en répétant avant de se coucher

Les étudiants le savent : mémoriser le soir est une bonne stratégie d'apprentissage.

Et cette stratégie est vérifiée par la science, comme le montre cette étude du Brigham and Women's Hospital (BWH).

Dans cette étude, on constate que les sujets qui apprennent le soir retiennent mieux que ceux qui ont appris la même information le matin.

Pour le comprendre, il faut bien voir comment fonctionne le cerveau.

Pendant la journée, ce qu'on mémorise est stocké dans une région transitoire du cerveau appelée l'hippocampe.

Le soir, le sommeil joue un rôle important pour faire transiter cette mémoire dans d'autres zones du cortex, pour la transformer en mémoire à long terme.

Le problème si vous mémorisez le matin, c'est que vous risquez d'effacer ce que vous avez appris avec les autres souvenirs ultérieurs de la journée.

C'est pourquoi si vous voulez optimiser votre mémoire, il vaut mieux mémoriser le soir.

Sans oublier bien sûr de dormir suffisamment.

L'étude citée plus haut conseille 8 heures de sommeil.

Optimiser la mémoire en faisant une sieste

Deuxième piste : les siestes.

Plusieurs études ont montré que faire une sieste après avoir étudié permet de mieux mémoriser.

Une étude menée par le chercheur Olaf Lahl montre même qu'une sieste ultra-courte de 6 minutes suffit pour faire une différence par rapport au groupe témoin !

Cela montre la puissance de cette technique.

Bien sûr, c'est toujours mieux de faire une sieste plus longue.

Car cela donne des résultats nettement meilleurs.

Personnellement, j'utilise cette technique chaque jour.

Et les résultats vont bien au-delà, puisque cela permet aussi de restaurer l'attention, ce qui permet d'être plus efficace au travail.

Optimiser la mémoire en méditant

Enfin troisième stratégie : la méditation.

Comme je vous l'ai dit vendredi dernier, j'utilise maintenant un système phonétique pour mémoriser les cartes.

C'est-à-dire que j'ai associé une syllabe pour chaque image de chaque carte (la personne, l'action et l'objet de la carte, voir mon article sur la méthode PAO pour mieux comprendre).

Je peux donc maintenant visualiser chaque carte dans mon esprit, et répéter les syllabes correspondantes comme un mantra.

En vérité, je n'applique pas cette technique de façon formelle, en m'asseyant comme un moine bouddhiste.

J'utilise plutôt mes tâches manuelles comme la vaisselle, ou quand on je me brosse les dents.

Grâce à cette technique, les sonorités de mes cartes me viennent plus facilement à l'esprit.

Mes résultats

Passons maintenant aux résultats.

Lundi dernier, je vous disais que j'étais à environ 2 minutes 30 pour répéter l'ensemble des sonorités de chacune des cartes.

Aujourd'hui, je suis à 2 minutes 10.

L'évolution n'est pas énorme, mais je progresse.

En ce moment, mon sommeil n'est pas d'une très bonne qualité, alors ce n'est pas si mal.

Et si je continue sur le même rythme, je serai en principe à 1 minute 50 ce vendredi.

Défi mémorisation : jour 68 : La suite…

Ceci est le compte rendu du jour 68 de mon défi mémorisation qui a commencé ici : mémoriser un jeu de 52 cartes en 2 minutes

Aujourd'hui se terminent les 5 semaines de prolongation que j'avais prises après mes 30 jours de défi initiaux.

Résultat : l'objectif de 2 minutes n'est pas encore atteint.

Mais je n'en suis pas trop loin, et j'ai encore plein de choses à expérimenter.

Notamment le fameux système phonétique dont je vous ai parlé vendredi.

Pour rappel, j'ai constaté que c'est le temps de conversion des cartes en images qui me retarde le plus dans la mémorisation.

Si j'arrive à réduire ce temps d'une minute, l'objectif sera à portée de main.

Je vais donc prolonger à nouveau de 3 semaines, le temps d'y arriver.

Et je met la nouvelle échéance au 28 janvier 2019.

Mon taux de confiance pour cette date est de 90%.

Pour info, après mon entraînement de ce week-end, je suis à environ 2 minutes 30 pour convertir les cartes en sonorités.

Ce qui est moins bon que de convertir les cartes en images (cela me prenait environ 2 minutes la dernière fois que je l'ai mesuré).

Mais comme c'est un nouveau système, cela prend du temps, c'est normal.

Avec les sonorités + les images, j'aurai 2 canaux sensitifs pour mémoriser, ce qui devrait booster mes performances.

Je suis impatient de voir ce que ça va donner d'ici le week-end prochain !

Défi mémorisation : jour 65 : Un système phonétique

Ceci est le compte rendu du jour 65 de mon défi mémorisation qui a commencé ici : mémoriser un jeu de 52 cartes en 2 minutes

J'ai enfin compris pourquoi je ne progresse plus dans mon défi mémorisation !

Mes chronos ne diminuent plus car je ne suis plus assez rapide à reconnaître les mnémoniques associés aux cartes.

Apparemment, j'ai régressé et ça plombe mes performances.

Du coup, j'ai décidé de renforcer les mnémoniques dans mon esprit.

Et pour le coup, j'utilise une nouvelle technique dont on m'a parlé sur le forum Art of Memory.

Il s'agit d'un système phonétique.

Le code chiffres-son

Mais qu'est-ce qu'un système phonétique ?

Pour le comprendre, laissez-moi vous parler du système le plus connu.

Il y a longtemps sur ce blog (presque 10 ans), je vous ai écrit un article complet sur le code chiffres-son.

On l'appelle aussi système majeur.

Le principe est simple, il s'agit de lier chaque chiffre à une sonorité.

Par exemple :

  • Le chiffre 1 est lié au son "t" ou "d"
  • Le chiffre 2 est lié au son "n"
  • Le chiffre 3 est lié au son "m"
  • ...etc

Et pour mémoriser une suite de chiffres, on intercale des voyelles entre ces consonnes.

Vous pouvez utiliser n'importe quelle voyelle pourvu que cela forme des mots intelligibles.

Par exemple : 

  • 232 = anémone
  • 121 = Antoinette
  • 1313 = tam tam
  • ...etc

Donc au lieu d'avoir un nombre abstrait à mémoriser comme 232.

On obtient l'objet concret "anémone" qui est beaucoup plus facile à imaginer, et donc plus mémorable !

Je vous conseille chaleureusement cette technique.

Car elle fonctionne très bien.

Et je l'utilise encore très souvent, par exemple pour mémoriser des numéros de téléphone.

Application aux cartes

Avec les cartes, j'utilise une variante.

Ce que je fais, c'est que j'associe chaque carte à une syllabe.

Par exemple, pour moi, le roi de pique est Mister T.

J'ai donc associé la syllabe "Ti" à cette carte.

Et je fais la même chose pour chaque carte.

Je vous rappelle que j'utilise la méthode PAO pour mémoriser.

Ceci veut dire que pour chaque carte, j'ai une personne, une action et un objet associés.

En tout, cela me donne  : 156 syllabes.

Grâce à ces syllabes, je peu convertir très rapidement mes cartes en sonorités.

Et cela me permet d'ajouter le canal auditif au canal visuel pour ancrer plus profondément les mnémoniques des cartes dans mon esprit.

Cerise sur le gâteau, il paraît que prononcer ces syllabes pendant la mémorisation d'un jeu de cartes permet aussi de mieux mémoriser chaque carte.

On verra ce que ça donne.

Mes résultats

Ces deux derniers jours, je n'ai pas fait de nouvelle tentative de mémorisation d'un jeu de carte.

Du moins si : une seule tentative.

Cela m'a pris 2 minutes 53.

Un temps catastrophique !

Je précise que cette session était un peu expérimentale, car j'ai essayé un nouveau raffinement dans ma technique dont je vous parlerai prochainement.

Mais je sais que j'ai gaspillé au moins 1 minute 45 uniquement pour transformer les cartes en mnémoniques.

Et cela m'a définitivement convaincu d'investir plutôt mon temps sur le travail de reconnaissance des mnémoniques des cartes.

Car si j'arrive à diviser par deux la reconnaissance des cartes, alors j'aurai atteint mon objectif de 2 minutes.

Je vous en reparle lundi.

Passez un excellent week-end !

Défi mémorisation : jour 63 : Des effets sur la mémoire de travail

Ceci est le compte rendu du jour 63 de mon défi mémorisation qui a commencé ici : mémoriser un jeu de 52 cartes en 2 minutes

Je vous souhaite une belle et heureuse année 2019 !

De mon côté, je suis encore focalisé sur mon défi mémorisation.

Et récemment, j'ai remarqué des effets concrets sur ma mémoire de travail...

Les différents types de mémoire

Qu'est-ce que la mémoire de travail ?

Avant de vous l'expliquer, laissez-moi revenir sur les différents types de mémoire

Il existe deux grandes catégories de mémoire.

La mémoire à court terme et la mémoire à long terme.

La mémoire à long terme est elle-même subdivisée en plusieurs mémoires.

Nous avons la mémoire des souvenirs personnels, ou mémoire épisodique.

C'est de cette mémoire qu'on tire parti dans la technique du palais de la mémoire.

Chaque lieu où l'on est déjà allé étant utilisé comme une ancre pour la mémorisation rapide de nouveaux éléments.

Ensuite, nous avons la mémoire sémantique, qui nous sert à mémoriser des connaissances générales comme le language ou les mathématiques.

Et nous avons la mémoire procédurale, qui nous sert à mémoriser des séquences de gestes ou savoir-faires comme faire du vélo, faire du piano ou taper sur un clavier.

Sachant que ce dernier type de mémoire est implicite, car il permet de réaliser toutes ces tâches sans avoir à y penser consciemment.

La mémoire de travail

La mémoire de travail quant à elle correspond à la mémoire à court terme.

Son nom vient du fait que cette mémoire est davantage utilisée pour la manipulation d'informations que pour leur stockage.

Grossièrement, elle corresponds aux objets que nous manipulons dans notre esprit.

Ces mêmes objets n'y persistent que quelques secondes la plupart du temps.

Comme on peut l'imaginer, elle est très proche de la notion d'attention et de concentration.

Et son siège dans le cerveau est également bien distinct, à l'intérieur du cortex préfrontal.

Il existe en outre un nombre d'objets limité que nous pouvons manipuler mentalement dans notre esprit avec la mémoire de travail.

Les scientifiques admettent généralement qu'il s'agit de 4 à 7 objets maximum.

D'où la difficulté parfois à jongler avec un grand nombre d'informations.

C'est ce qu'on appelle la surchage cognitive.

Fâché avec ma mémoire de travail

Personnellement, je n'ai jamais eu une très bonne mémoire de travail.

Du moins dans des situations un peu stressantes, comme lorsque je me sens évalué par d'autres personnes.

Je me souviens de mes piètres performances en calcul mental au collège.

Notre professeur de mathématique nous mettait au défi au début de chaque cours.

Et je priais pour ne pas être le malheureux qui serait interrogé.

Bien que moins traumatisant, je suis confronté au même soucis dans mon travail quotidien quand je réfléchi à des algorithmes informatiques.

Si je suis sur un écran et que j'évalue un programme informatique déjà écrit, cela se passe bien.

Car les différents éléments sur lesquels je réfléchi sont déjà là, et cela désengorge ma charge mentale.

Même chose s'il s'agit d'un schéma noté sur papier.

Mais si je réfléchi à l'oral, sans note et sans schéma, c'est toujours plus ardu.

Et j'ai toujours une appréhension inversement proportionnelle à la patience de mon interlocuteur.

Car je sais que je vais perdre le fil tôt ou tard, et que je vais devoir faire répéter mon interlocuteur.

Des progrès palpables

Sauf que vendredi dernier, alors que je discutais avec mon n+1, ces craintes se sont avérées infondées.

Et j'ai été surpris de voir avec quelle profondeur j'ai pu suivre mentalement la réflexion de mon interlocuteur.

De là, je ne peux m'empêcher de faire le lien avec ce défi mémorisation.

S'agit-il d'un réel gain en capacité mentale ?

Ou bien simplement d'un gain en confiance dans mes aptitudes mentales ?

Je ne saurais pas le dire.

Mais je suis convaincu que le fait de recourir de façon intensive à la visualisation m'a permis de progresser.

Et cela me conforte dans le temps et l'énergie que j'ai investis dans ce défi.

Mes résultats

Nouvel an oblige, cette fois je n'ai pas progressé dans mon défi depuis le dernier article.

Mais c'est à charge de revanche.

Et j'espère bien vous présenter de nouveaux résultats ce vendredi 🙂

Défi mémorisation : jour 61 : Les limites de la force brute

Ceci est le compte rendu du jour 61 de mon défi mémorisation qui a commencé ici : mémoriser un jeu de 52 cartes en 2 minutes

Houston, on a un problème !

Vous vous souvenez de mon article sur le plateau de performance ?

He bien je suis justement en train de lutter avec un tel plateau...

Et pas n'importe lequel : la plateau des 2 minutes 10 !

Impossible de le franchir.

Dommage, j'étais si près du but !

Je suis une tête de mule

Je vous ai déjà parlé du fil de discussion que j'ai créé à propos de mon défi dans  le forum Art of Memory.

Eh bien, j'ai été rejoint par plusieurs français.

Notamment le français Léo Lebarque, un jeune de 18 ans qui progresse à une vitesse folle !

Et aussi Sylvain Estadieu, champion de France de mémoire 2016-2017.

Voyant mes résultats, Sylvain m'a donné quelques suggestions.

En résumé : revenir à un rythme plus confortable et travailler sur la création et la visualisation des images.

Mais au lieu de ça, j'ai encore durci le rythme, à 34 battements par minute !

Rétrograder

Si j'étais à vélo, il semble en effet que je sois arrivé au pied d'une cote.

Et dans ces cas-là, mieux vaut rétrograder pour retrouver de l'élan.

Mais je suis trop attaché au petit coup de boost que me donne mon métronome pour me résoudre à revenir à un rythme plus confortable.

Alors ce que j'ai fait, c'est que j'ai simplement séparé mon entraînement en deux.

Maintenant, je fais un entraînement au métronome.

ET aussi un exercice focalisé sur la formation des images.

Analyser les erreurs

En vérité, la technique dont je vous ai parlé pour surmonter un plateau de performance reste valide.

A savoir : utiliser un métronome pour se forcer à suivre un rythme exigent

MAIS cela ne suffit pas.

Il faut aussi analyser ses erreurs pour corriger sa technique.

Pour cela, j'utilise l'exercice suivant...

Une fois que j'ai déterminé quelles sont les images que je n'ai pas réussi à mémoriser, je les note sur un cahier.

Et pour chaque image, je m'entraîne à trouver 10 images alternatives supplémentaires.

J'essaye de trouver les images les plus mémorables possibles !

Grâce à ça, j'ai identifié aujourd'hui trois procédés que je n'utilise pas assez dans mes images : 

  • L'exagération de la taille des objets
  • La personnification d'objet
  • Et la multiplication d'objets

Ces simples procédés devraient m'aider à améliorer mes performances.

Les résultats

Pour en revenir à mon défi...

Voici mes chronos depuis le dernier article :
2:29 / 2:37 / 2:16 / 2:22 / 2:29

(avec beaucoup d'erreurs)

Ces temps sont globalement meilleurs que ceux enregistrés jeudi dernier quand je suis passé à 34 battements par minute.

Ce qui est encourageant.

Mais j'ai encore du chemin à faire.

J'espère passer le plateau des 2 minutes 10 d'ici la fin de la semaine 🙂

Je vous souhaite un superbe réveillon du nouvel an !

Défi mémorisation : jour 58 : Les palais de la mémoire au quotidien

Ceci est le compte rendu du jour 58 de mon défi mémorisation qui a commencé ici : mémoriser un jeu de 52 cartes en 2 minutes

On termine la semaine avec un troisième article sur les palais de la mémoire.

Cela fait maintenant plus d'un mois que je vous explique cette technique de mémorisation rapide.

Et vous avez peut-être du mal à voir comment elle peut vous aider à mémoriser dans la vie de tous les jours.

C'est pourquoi je vais vous expliquer quelques cas d'utilisation dans cet article...

1. Vous remémorer votre journée

Si je vous dis que vous utilisez déjà les palais de la mémoire,  vous me croyez ?

Admettons que je vous demande ce que vous avez fait hier. A quoi pensez-vous ?

Spontanément, vous allez sans doute reparcourir mentalement les endroits où vous êtes allés.

Et dans chaque lieu, une chose marquante va naturellement émerger de votre esprit.

Ce faisant, vous aurez utilisé le principe du palais de la mémoire !

2. Une liste de courses

La liste de course est un autre grand classique.

L'avantage, c'est qu'on a ici des objets concrets, ce qui simplifie la visualisation.

Prenons un supermarché.

Savez-vous dans quels rayon se trouvent chaque chose à acheter ?

Si c'est le cas, imaginez votre supermarché.

Puis disposez mentalement chaque objet dans ce supermarché.

Ajoutez un peu de fantaisie et de couleurs, pour vous aider à les mémoriser.

Une fois sur place, il suffit de re--parcourez ce supermarché mental pour vous souvenir de tout ce qu'il vous faut.

3. Une liste de choses à faire

Voilà une astuce que j'utilise souvent le samedi, quand je pars en ville.

Souvent, j'ai plusieurs choses à faire comme :

  • Aller à la banque
  • Aller au marché
  • Faire réparer mon vélo

Pour me souvenir de tout ça, j'imagine la ville dans mon esprit.

Je repère les points où je dois aller.

Et je me fais mon propre trajet mental à l'intérieur.

C'est très pratique car je peux le consulter n'importe quand, y compris sur mon vélo 🙂

4. La trame d'un article

Savez-vous que j'ai imaginé la trame de cet article en marchant ?

Oui, c'est bien le cas !

J'ai simplement pris un palais de la mémoire vide parmi ma collection de palais "temporaires".

Et à mesure que les idées venaient, j'ai stocké les plus importantes dans le palais de la mémoire.

Par exemple, pour mémoriser ce point numéro 4, j'ai imaginé une pieuvre avec des stylos dans chaque tentacule, jetant de l'ancre partout.

Et comme vous le voyez, je m'en suis souvenu !

5. Une check liste

Voici le petit cousin de la liste de choses à faire !

J'aime beaucoup les check listes.

Je trouve que c'est un concentré de sagesse essentiel pour capitaliser son expérience.

Si vous n'êtes pas convaincu, je vous invite à lire The checklist manifesto qui montre des résultats stupéfiants en milieu médical.

Parmi mes check listes, j'ai par exemple mémorisé une liste de choses à vérifier avant de tourner une vidéo.

Elle contient des choses comme :

  • Mettre le portable en mode avion (pour ne pas être dérangé)
  • Régler l'exposition
  • Cadrer l'image
  • Vérifier le micro
  • etc.

C'est une liste que je voulais mémoriser à long terme.

Alors je l'ai stockée dans un palais de la mémoire "permanent".

Cela fonctionne bien, à condition de réviser le palais de la mémoire de temps en temps (voir mon article sur la répétition espacée).

6. Un schéma

Si vous voulez mémoriser un schéma, c'est possible aussi avec un palais de la mémoire !

Pour cela, utilisez un lieu qui ressemble un peu géographiquement à votre schéma.

Par exemple : une boutique, ou un parc.

Ce n'est pas la peine que le lieu soit identique au schéma.

Il doit juste lui ressembler vaguement.

Ensuite, choisissez une séquence de points à l'intérieur de ce lieu, pour mémoriser les points marquant.

C'est comme cela que le champion du monde Alex Mullen mémorise ses cours de médecine.

Et pour avoir essayé la technique, je peux vous dire que ça marche !

7. Une négociation

Vous souhaitez vendre une maison, passer un entretient d'embauche, obtenir une augmentation de salaire ?

Chacun de ces scénario de négociation nécessite d'être confiant et convainquant.

Ce qui ne sera pas le cas si vous avez besoin de consulter vos notes pour trouver vos arguments.

Voilà donc un cas où le palais de la mémoire donne un avantage décisif !

Pour cela, stockez simplement chaque argument dans le palais de la mémoire.

Et méditez régulièrement ces points chaque jour pour vous en imprégner.

Le jour J, vous serez capable d'exposer vos arguments de façon très naturelle.

Et si jamais vous avez un trou, vous aurez vos anti-sèche directement dans votre cerveau !

Les résultats

Pour en revenir à mon défi...

Depuis mercredi, j'ai pris un jour de repos, et j'ai fait un jour d'enraînement.

Cette fois, le métronome était à 34 battements par minute (2 crans plus haut que la dernière fois).

Mes chronos ne sont pas encore très bons :
2:44 / 2:29

(avec beaucoup d'erreurs)

Ce qui montre que je ne suis pas encore habitué à ce nouveau tempo.

Il me faudra je pense plusieurs jours avant de passer la barre des 2 minutes 10.

A noter que j'ai passé plus de temps à m'entraîner à former les images avant de mémoriser, ce qui explique qu'il n'y a que 2 tentatives.

On se retrouve lundi pour la suite ! 🙂

Défi mémorisation : jour 56 : 7 types d’association d’objets pour créer des images mémorables

Ceci est le compte rendu du jour 56 de mon défi mémorisation qui a commencé ici : mémoriser un jeu de 52 cartes en 2 minutes

Ces derniers jours, j'ai relu le fil de discussion dédié aux speed cards sur le forum Art of Memory.

Ce fil de discussion contient plus de 1300 réponses. Il y a de la matière !

Et j'ai repéré un exercice intéressant pour travailler sur la qualité des images utilisées pour mémoriser.

Il s'agit de parcourir le jeu de cartes en créant des images mémorables pour chaque trio de cartes, sans les placer dans un palais de la mémoire.

Pour le coup, je me suis efforcé de varier mes images en utilisant 7 types d'association d'objets, que nous allons voir ensemble dans cet article...

Au delà des clichés

Mais avant de vous donner cette liste, laissez-moi vous expliquer le fond du problème.

Avec la pratique, j'utilise encore et encore les mêmes associations d'objet.

Certes, au début, ces associations d'objet sont mémorables.

Mais avec le temps, le cerveau commence à s'en lasser.

Et elles sont de moins en moins efficaces.

Si vous avez lu mon article sur la technique PAO, vous savez que j'utilise une personne, une action et un objet pour chaque carte.

Par exemple : pour mon as de coeur, j'ai : Michael Jordan (Personne) qui marque un panier (Action) avec un ballon de basket (Objet).

En le combinant avec d'autres cartes, j'obtiens des images où des personnes variées marquent des paniers avec toutes sortes d'objet.

Par exemple :

- Le Petit Prince marque un panier avec un couteau

- Mike Tyson marque un panier avec un gilet de sauvetage

- Lady di marque un panier avec une une tasse de café

etc.

Au début, c'est mémorable.

Mais à force, on ne se souvient plus vraiment quel objet a bien pu passer à travers le panier...

Alors il faut varier l'association des objets dans les images.

Par exemple :

- le couteau va couper en deux le panier au  lieu de passer à l'intérieur
- ou encore la personne se jette dans la panier avec un gilet de sauvetage et reste coincé dedans
- ou encore la tasse de café se renverse et repeint en noir le filet du panier, avec une forte odeur de café

Il se trouve que ces différents types d'association font partie d'un nombre limité d'associations possibles entre objets.

Les voici...

7 types d'association d'objet pour créer des images mémorables

1. Juxtaposer les objets : l'association la plus basique entre 2 objets est la juxtaposition. C'est-à-dire placer 2 objets l'un à côté de l'autre. En général, c'est l'association la moins mémorable parce que l'interaction entre les deux objets est limitée. Mais elle peut fonctionner dans certains cas. Par exemple avec l'action "prends un bain avec...". Car cela implique qu'il y a une intimité spéciale entre les 2 objets. Ou encore dans l'action "vénérer", qui peut insinuer des choses très amusantes. Bref, ce genre d'association fonctionne bien quand il y a une connotation mémorable dans l'action qui a lieu entre les deux objets. Quelque chose de tabou ou de violent par exemple.

2. Empiler les objets : cette fois, les deux objets se touchent, ce qui est déjà plus mémorable. Par exemple, j'ai une action "fait du ski". En principe, la personne fait du ski avec une paire de ski, mais elle peut aussi faire du ski sur un surf, ou bien faire du ski en équilibre sur un ballon de basket, etc. Ce n'est pas obligé qu'on ait un empilement vertical. J'ai aussi une action qui s'intitule "fait de la guitare", où la personne peut par exemple utiliser un "couteau" ou un "fusil" pour faire de la guitare, ou toutes sortes d'autres objets exotiques.

3. Emboîter les objets : cette fois, l'un des objets se retrouve à l'intérieur d'un autre objet. J'utilise notamment ce principe avec l'action "boit du café". Au lieu de boire du café, la personne peut boire toutes sortes de choses qui se retrouvent coincées dans sa gorge.

4. Fusionner les objets : cette fois, les 2 objets sont associés de façon encore plus intime. Par exemple, j'ai une action "serre l'objet contre elle". Au fil des répétitions, je l'ai transformé en "se met cet objet sur elle". Je peux imaginer par exemple que la personne se fait coudre une robe réalisée avec l'objet. Par exemple : une robe de couteaux, une robe de tasses de café, etc. Dans le même genre, on peut imaginer par exemple que le café repeint la personne entièrement  en noir et lui donne la même odeur. Ou bien la personne peut pleurer, saigner, uriner sur l'objet.

5. Déformer les objets : ici, la personne va déformer l'objet. Par exemple : gonfler l'objet, ou bien le tordre, etc. Par exemple, j'ai une action "étrangler", avec laquelle j'imagine souvent que la personne tord l'objet avec son poignet.

6. Multiplier les objets : multiplier les objets donne aussi de très bons résultats. Par exemple, j'ai une action "accumuler", avec laquelle j'imagine que la personne entasse des myriades de répliques de l'objet. Ou bien encore une action "se noie", où j'imagine que la personne se noie dans un océan composé de myriades de ces mêmes objets. Ou encore, j'ai une action "vomit", où la personne vomit les objets. Ca fonctionne aussi avec les personnes. Dans mon arsenal, j'ai Cat's Eyes, qui est composé de trois personnes au lieu d'une seule. Et c'est une de mes images de personne les plus mémorables.

7. Découper les objets : mes cartes de la série des pique ont toutes des actions à caractère violent. J'ai notamment l'action "décapiter", où j'imagine les objets décapités par la personne. L'inconvénient, c'est que beaucoup d'objets n'ont pas de "tête" (par exemple : comment décapiter un collier ?), mais dans ce cas, soit la personne se décapite elle-même en s'aidant de l'objet, soit j'imagine l'objet coupé en deux. J'ai aussi l'objet "éventrer", qui parfois se transforme en "déchiqueter" et dans ce cas, la personne réduit l'objet en plusieurs morceaux.

Mes résultats

Pour en revenir à mon défi...

Voici mes résultats de ces derniers jours :

2:31/3:04/2:23/2:12/2:17/2:37

Toujours à 32 battements par minutes

Et de nombreuses erreurs.

Vu que j'ai pas mal progressé avec ce tempo, j'espère l'augmenter dès demain à 34 battements par minute.

Je vous donne rendez-vous vendredi pour la suite !

Défi mémorisation : jour 54 : 5 façons d’embellir un palais de la mémoire pour mieux mémoriser

Ceci est le compte rendu du jour 54 de mon défi mémorisation qui a commencé ici : mémoriser un jeu de 52 cartes en 2 minutes

Dans cet article, on va aller plus loin avec la technique du palais de la mémoire.

Au cas où vous débarquez, sachez que c'est la technique que j'utilise pour mémoriser un jeu de 52 cartes.

Depuis le début de ce défi, j'ai beaucoup travaillé sur mes palais de la mémoire.

Et j'ai utilisé notamment une astuce de mnémoniste qui consiste à "embellir" un palais de la mémoire pour le rendre plus performant.

Voici comment procéder....

Les palais de la mémoire inventés

Pour rappel, à la base, les palais de la mémoire sont juste une séquence d'emplacements.

Une séquence d'emplacements dans laquelle on imagine des objets pour les mémoriser.

Et il suffit de re-parcourir mentalement cette séquence d'emplacements pour se souvenir de ce qu'on y a stocké.

Typiquement, on crée un palais de la mémoire dans un lieu familier, comme la maison dans laquelle on vit, ou bien le trajet emprunté chaque matin pour aller au bureau.

Mais on peut aussi créer un palais de la mémoire de bien d'autres manières.

Par exemple :

  • En identifiant une séquence de points marquants sur un tableau (la Joconde par exemple).
  • En imaginant une séquence de plans dans un film
  • En visitant virtuellement une maison où l'on n'est jamais allé
  • En localisant une séquence d'emplacements sur son propre corps.

Ou bien même en inventant un lieu dans son esprit !

Le lieu doit être familier

Ces palais de la mémoire exotiques ont l'avantage de pouvoir être créés n'importe où.

Pas besoin d'être présent physiquement dans un lieu réel.

Mais ils ont un défaut particulier...

Il faut passer du temps à les visualiser pour y être tout à fait à l'aise.

C'est-à-dire pour pouvoir les explorer facilement pour la mémorisation.

En compétition, ce défaut est très gênant.

Parce que pour la mémorisation rapide, il faut connaître à merveille les palais de la mémoire qu'on utilise.

C'est pourquoi dans le cadre de ce défi, j'utilise uniquement des palais de la mémoire basés sur des lieux réels.

Par contre, ces palais exotiques montrent que ce n'est pas obligatoire qu'un palais de la mémoire soit 100% fidèle à la réalité pour qu'il fonctionne.

Il est possible d'embellir un palais de la mémoire avec toutes sortes d'éléments additionnels inventés.

Et notamment des modifications qui vont rendre plus mémorables les emplacements qu'il contient.

5 moyens d'embellir votre palais de la mémoire

Pour rendre un emplacement plus mémorable, on peut procéder de plusieurs façons :

1- Placer un objet mémorable : vous pouvez tout d'abord placer un objet mémorable dans votre emplacement. Ca peut être un objet intéressant qui était temporairement là à un moment donné. Par exemple : un échafaudage. Ou bien un objet totalement inventé, par exemple : une piscine dans votre salon, des charbons ardents dans les toilettes, etc.

2- Placer une personne : certains lieux me rappellent une personne en particulier. Je met donc souvent cette personne à cet emplacement pour rendre le lieu plus mémorable. Ca peut-être aussi un animal comme votre chien.

3- Ajouter du mouvement : on a déjà vu dans mes 7 ingrédients pour rendre une image plus mémorable, que le mouvement améliore la mémorisation. Pour appliquer ça à votre emplacement, vous pouvez par exemple imaginer que votre machine à laver déborde, ou que des flammes sortent de votre four.

4- Ajouter des éléments sensoriels : l'appel aux sens est un autre ingrédient très puissant pour mieux mémoriser. Pour appliquer cela, vous pouvez par exemple imaginer un escalier qui craque, ou une odeur de pourriture sortant de votre évier.

5- Une scène inspirée d'un souvenir marquant : enfin, on peut aussi s'inspirer de souvenirs marquants ayant eu lieu à cet emplacement, et peindre la scène telle qu'elle était. Par exemple : étant enfant, je me rappelle avoir ramené une vipère vivante sur le seuil de ma maison, et le facteur s'était empressé de la tuer en l'écrasant.  J'imagine donc ce lieu avec la vipère.

Grâce à tous ces éléments, on peut rendre beaucoup plus mémorables certains emplacements un peu ternes ou trop monotones dans les palais de la mémoire.

Et ça dope les performances de mémorisation.

Mes résultats

Pour en revenir à mon défi, voici mes résultats de ces derniers jours :

2:35/2:42/2:39/2:32/2:33/2:29/2:57/2:35/2:43

Toujours à 32 battements par minutes

Et de nombreuses erreurs.

Décidément, ce palier des 2 minutes 30 me donne du fil à retordre !

Je vous souhaite un Joyeux Noël !

Défi mémorisation : jour 51 : Les 3 applications que j’utilise pour mémoriser

Ceci est le compte rendu du jour 51 de mon défi mémorisation qui a commencé ici : mémoriser un jeu de 52 cartes en 2 minutes

Aujourd'hui, je fais le point sur les applications mobiles que j'utilise pour ce défi.

Ce sont toutes des applis pour iPhone.

J'en avais déjà parlé brièvement, mais sans trop détailler.

Alors les voici...

1. Pulse

Tout d'abord, j'utilise le métronome Pulse :

Ce que j'aime avec Pulse, c'est sa simplicité.

Son écran principal se résume à une molette à tourner pour régler le tempo.

Et pour l'arrêter, il suffit de toucher le centre du cercle.

Personnellement, je le règle avec une mesure en 4/4.

C'est-à-dire 1 temps fort, puis 3 temps faibles également répartis.

A chaque mesure, je dois avoir mémorisé une combinaison de trois cartes dans un emplacement de mon palais de la mémoire.

2. White Noise Deep Sleep Sounds

Pour ne pas être dérangé, j'utilise White Noise Deep Sleep Sounds :

Très efficace pour gommer les bruits indésirables de mon environnement.

Avec la version gratuite, on est limité à une heure de bruit blanc en continu, ce qui est amplement suffisant pour moi.

Le truc en plus, c'est que cette application propose une large gamme de sons.

Même si j'utilise presque toujours le même son de ventilateur...

3. Le chronomètre pré-installé de l'iPhone

Et enfin, j'utilise le chronomètre livré de base avec l'iPhone :

Au début, j'utilisais la version de gauche, avec les gros chiffres.

Mais je me suis aperçu que le cadran me va mieux.

Comme le temps est inscrit en beaucoup plus petit, je n'ai plus la tentation de regarder où j'en suis pendant que je mémorise.

Et vu que l'écran bouge moins, c'est moins perturbant.

Seul inconvénient : le bouton pour arrêter est tout petit.

Parfois je rate mon coup, et je perd quelques secondes à l'arrêter...

Mes résultats

Après ce court article, voyons où j'en suis pour ce défi...

Ces deux derniers jours, j'ai pris une journée de repos et j'ai fait une journée d'entraînement.

Cette fois, j'ai augmenté le métronome de 2 crans.

Ce qui donne 32 battements à la minute.

Et j'ai abouti à ces 3 temps :
2:57 / 2:56 / 2:57

Avec de nombreuses erreurs.

Ce n'est pas très brillant, malheureusement.

Mais je suis habité à ce genre de baisse de régime quand j'augmente le métronome.

Surtout quand c'est de 2 crans à la fois.

Si j'arrive à suivre exactement ce nouveau tempo, alors je serai aux environs de 2 minutes 10.

On se retrouve lundi pour voir où cela me mène 🙂

Défi mémorisation : jour 49 : Une concentration à toute épreuve

Ceci est le compte rendu du jour 49 de mon défi mémorisation qui a commencé ici : mémoriser un jeu de 52 cartes en 2 minutes

Aujourd'hui, je vous explique une méthode pour pousser votre concentration au maximum de ses capacités.

C'est un peu la suite de l'article de mercredi dernier sur l'entraînement mental.

Si vous souhaitez développer une concentration à toute épreuve, alors lisez bien ce qui suit...

La concentration des champions de la mémoire

Prenons une fois de plus l'exemple des athlètes de haut niveau.

Je veux bien sûr parler des champions de la mémoire.

Le mois dernier, j'avais déjà partagé 3 vidéos avec vous.

3 vidéos où des champions de la mémoire mémorisent un jeu de cartes en une quinzaine de secondes.

A l'époque, je vous avais surtout fait remarquer leur façon de parcourir les cartes.

Mais il y a un autre détail encore plus frappant.

L'avez-vous vu ?

Si vous regardez au fond de la salle, sur la vidéo de Ben Pridmore ou de Simon Reinhard, vous allez voir que plusieurs athlètes ont mis leur casque anti-bruit.

Mais aucun des 3 champions de la mémoire ne porte un tel casque.

Encore moins une visière ou des oeillères pour limiter le champ de vision, tels que ceux que j'utilise.

Pourtant, je peux témoigner que ce sont des aides très utiles pour mieux se concentrer.

Alors pourquoi se privent-ils de tels avantages ?

Les frimeurs !

Là-dessus, plusieurs explications possibles :

1) Peut-être que c'est pour la frime

Un champion de la mémoire se doit de démontrer ses performances sans son casque anti-bruit, sinon ce n'est pas aussi impressionnant...

Et ça passe encore moins bien sur les plateaux télé...

2) Peut-être que ces protections ne sont plus aussi utiles qu'avant

Avec le nombre d'années d'expérience, et aussi la familiarité avec leur système de mémorisation, ils seraient moins sensibles aux parasites sonores et visuels...

3) Ou bien peut-être que c'est une façon délibérée de pousser leur concentration au maximum !

C'est-à-dire le résultat d'un entraînement ciblé pour mieux se concentrer.

L'aide qui fragilise

Il faut bien dire que trop se faire aider peut avoir des effets dévastateurs.

Par exemple :

-La théorie hygiéniste suggère que la réduction de l’exposition en bas âge aux infections et aux microbes dans les pays industrialisés entraîne l'augmentation de certaines maladies.

-Les astronautes revenus sur terre ont des muscles atrophiés et une densité osseuse diminuée du fait de l'absence de pesanteur.

-L'aide alimentaire aux pays africains ruine leur agriculture locale si elle est dispensée en dehors des graves crises de famine

L'idée, c'est que l'aide est bénéfique quand elle est dispensée ponctuellement quand on est le plus vulnérable.

Mais sur le long terme, elle est néfaste.

Et il vaut mieux donc s'en soustraire dès que c'est possible.

Le handicap qui renforce

L'idéal, c'est même de s'entraîner dans une situation pire que celle qu'on doit affronter.

Cela me rappelle des images de Hussein Bolt, traînant un lourd chariot de ferraille derrière lui en entraînement.

Et on peut utiliser le même principe en entraînement mental.

Par exemple : s'entraîner à mémoriser un jeu de cartes dans une gare, ou une aire de restauration.

S'entraîner avec la radio allumée, ou devant la télévision.

Pour avoir essayé avec la radio, je peux vous dire que c'est pénible !

Si vous voulez vous faire une idée, essayez simplement de fixer la trotteuse d'une horloge au-dessus d'un poste de télévision, sans céder à la tentation de regarder l'écran.

C'est particulièrement difficile.

Mais ce genre d'entraînement fait une grosse différence sur la capacité de concentration !

De mon côté, je n'ai pas encore prévu d'appliquer ce principe avant la fin de mon défi.

Le métronome me donne déjà suffisamment de fil à retordre comme ça.

Mais passé ce défi, je pense que je m'habituerai à avoir toujours sur moi un jeu de carte.

Histoire de mémoriser dans des situations variées, et ainsi booster ma concentration.

Mes résultats

Pour en revenir à mon défi...

Ces deux derniers jours, j'ai réalisé les temps suivants :
2:34/2:36/2:39/3:07/3:11

Comme vous le voyez, j'ai bien progressé sur les 3 premiers temps.

Surtout que j'ai fait seulement 8 erreurs à 2 minutes 34.

Par contre le jour suivant, je n'étais pas dans mon assiette.

J'avais l'esprit perturbé par des pensées parasite, et ça a ruiné mes performances.

Mais pas de quoi s'inquiéter.

J'espère toujours passer au-dessous des 2 minutes 30 cette semaine 🙂