Etes-vous parfois prisonnier d'une crise de procrastination tenace, incapable de vous résoudre à vous mettre au travail malgré les conséquences fâcheuses d'un retard potentiel ?
Ne vous en faites pas. Tout le monde procrastine de temps à autre. Le tout est de savoir comment minimiser la fréquence des crises de procrastination.
Et c'est ce que nous allons voir ajourd'hui.
Attaquer le mal à la racine
Il existe beaucoup de petites techniques pour minimiser la procrastination.
Je vous en ai déjà présentées beaucoup sur ce blog. Par exemple, on peut réduire l'exposition aux tentations en coupant sa connexion internet, ou bien décomposer la tâche si elle paraît trop dure à réaliser.
Cependant, il faut parfois creuser plus loin pour obtenir un effet profond et durable sur vos crises de procrastination.
L'idée est que la procrastination vient principalement d'une chose : la sensation d'être obligé de faire quelque chose malgré soi.
Si encore c'était quelque chose de détestable, on comprendrait.
Mains non. Il s'agit le plus souvent d'un travail constructif que vous avez accepté de faire...
Enfin... étiez-vous réellement en accord avec vous-même quand vous l'avez accepté ?
Pris en otage
Car il y a une partie en vous qui boude complètement la tâche à réaliser.
Une part de vous-même qui brûle de surfer de lien en lien sur wikipedia.
Une part de vous qui aimerait savoir si quelqu'un vous a écrit un email, ou si vos amis ont posté une photo rigolotte sur les réseaux sociaux...
Et tout au long de la journée, vous faites le bras de faire avec cette part de vous-même.
Au début, quand vous êtes tout frais, vous allez peut-être gagner souvent.
Mais au bout d'un moment, votre volonté s'épuise.
Jusqu'à ce que le château de cartes s'effondre : vous procrastinez d'autant plus que vous avez refoulé vos envies d'escapade !
N'est-ce pas fatiguant de lutter constamment pour tenir le cap ?
Et si vous choisissiez plutôt le chemin de la coopération ?
Le déclic
Essayons autre chose...
Et si vous n'étiez pas contraint de la faire cette tâche ?
Laissez-moi vous expliquer.
Dans le livre "Le pouvoir du moment présent" de Eckart Tolle, l'écrivain propose un exercice plein de sagesse.
Il s'agit d'imaginer qu'à chaque instant, nous "choisissons" l'instant présent.
Remarquez comment cela change votre posture.
Vous n'êtes plus la "victime" des circonstances de votre travail.
Désormais, vous êtes un "acteur", et même un "créateur".
Vous créez, en quelque sorte, chacun des instants que vous vivez.
Ce qui veut dire que vous n'êtes plus contraint par une force extérieur de faire cette tâche.
Et il n'y a plus de raison de procrastiner.
En résumé, il s'agit de vous dire simplement, à chaque fois que vous avez une tâche peu ragoûtante à réaliser, que vous avez "choisi" vous-même cette tâche.
Et d'un certain point de vue, c'est bien la réalité.
N'est-ce pas vous qui avez décidé de vous faire embaucher, et qui salivait à l'idée de rejoindre la société où vous travaillez actuellement durant l'entretien d'évaluation ?
Théorie X, Théorie Y
Pour illustrer la puissance de cette technique, laissez-moi faire un rapprochement avec la Thérorie X, Théorie Y de Douglas McGregor.
En management, on distingue 2 styles de leadership.
La Théorie X signifie que l'on considère les employés comme des paresseux qu'il faut punir ou récompenser selon qu'ils accomplissent ou non les tâches à réaliser.
La Théorie Y signifie que l'on considère les employés comme ayant envie naturellement de travailler et de réaliser leurs tâches.
Chaque théorie renforce l'hypothèse qu'elle émet sur les employés.
A savoir : les employés encadrés par un leader qui utilise la Theorie X ont tendance à être passifs et paresseux.
Et les employés encadrés par un leader qui utilise la Theorie Y ont tendance à réaliser les tâches par eux-même.
Quel est le lien avec la technique dont je vous parlais ?
Eh bien, en vous disant que vous avez vous-même choisi les tâches que vous réalisez, vous entrez dans le cadre de la théorie Y.
Ce qui signifie que plus vous allez avoir cette croyance, et plus vous allez avoir tendance à vous faire confiance dans votre capacité à garder le cap sur vos tâches.
Et cette confiance est un excellent moyen de vous réconcilier avec cette part de vous-même qui vous donnait tant de mal.
De quoi réduire drastiquement vos crises de procrastination 🙂