Comment fait-on pour mémoriser 750 pages de jargon abstrait, des myriade de listes à puces, et des centaines de définitions insipides ?
Mon instructeur du PMP me dit : "C'est impossible !".
Pourtant, il y a un moyen... créer des palais de la mémoire !
Beaucoup ... de palais de la mémoire...
Dans 2 mois, je passe la certification PMP (Project Management Professional), une certification sur la gestion de projet très connue aux Etats-Unis et à l'international.
Et je viens d'atteindre un palier très enthousiasmant : le palier des 50 palais de la mémoire !
Ce qui veut dire que je connais les moindres recoins de nombreux lieux.
Comme par exemple : l'aéroport de Dubaï, le parc du Zenith à Paris, la gare routière, etc.
Au début de cet article, j'ai joué sur les mots...
Je n'apprends pas le manuel du PMP "par coeur mot pour mot".
Il s'agit simplement de mémoriser la moelle épinière du manuel de 750 pages (il s'agit du PMBOK : Project Manual Body of Knowledge).
Mais elle est costaud !
Il y a 49 process à apprendre.
Chaque process est une procédure de gestion de projet comme par exemple :
- Élaborer la charte du projet
- Définir les activités
- Mettre en oeuvre le contrôle qualité
- etc.
Et pour chacun de ces process, le manuel décrit quelles sont les entrées, les sorties, et les outils utilisés pour transformer les entrées en sorties.
Chaque process contient en moyenne une trentaine d'éléments.
Cela veut donc dire au total : 30 x 49 objets = environ 1500 éléments.
Mon objectif : mémoriser tout ça.
Un peu lourd à ingurgiter, mais c'est tout à fait faisable !
Et avec mes 50 palais de la mémoire, je suis équipé.
Pour le moment, j'ai mémorisé 10 process, et cette semaine, j'en aurai mémorisé 4 de plus.
L'avantage avec les palais de la mémoire, c'est qu'avec un peu d'entraînement, les informations rentrent sans trop d'efforts.
Comparé à la méthode traditionnelle de répétition, c'est beaucoup moins rasoir..
Il suffit de savoir encoder les informations en objets concrets, en étant un peu créatif pour que les images soient mémorables.
Et c'est mémorisé !
Encore mieux : ces objets persistent à long terme.
Chaque lieu du palais de la mémoire contient un objet à mémoriser.
Donc c'est comme si vous saviez précisément dans votre cerveau où sont situés les objets.
Cela dit, il faut quand même les réviser de loin en loin, car ils deviennent de plus en plus flou avec le temps.
Mais ils tiennent beaucoup plus longtemps qu'en utilisant la classique méthode de répétition "ad nauseam", grâce à l'aide de la mémoire épisodique (les lieux que vous avez visité).
En plus de ces palais de la mémoire, j'utilise aussi des "flash cards".
Ce sont des questions que je me pose pour réviser à mesure que je lis les manuels.
J'utilise l'appli "Anki" pour les stocker, ce qui me permet de les répéter de façon intelligente sur mon mobile.
Et j'y ai mis aussi mes 50 palais de la mémoire.
Désormais, l'inconnu la plus grande est : vais-je pouvoir survivre à l'accumulation des cartes mémoire dans Anki ?
La réponse le 8 juin, date de mon examen ! 🙂