Ca y est! La “Croisée des Blogs” fête ses 1an d’existence! Pour rappel, la Croisée des Blogs est un événement inter-blog mensuel qui consiste à écrire un article sur un sujet donné chaque mois. Le récapitulatif des articles étant publié ensuite chez le blog organisateur du mois.
Ce mois-ci, chaque blogueur participant évoque les 3 livres qui ont le plus changés sa vie. Et c’est Olivier Roland, l’auteur du blog Des Livres pour Changer de Vie qui est l’organisateur.
UPDATE : voici le récapitulatif de tous les articles de cette édition.
Voici ma contribution…
Les livres qui ont le plus influencé ma vie, je les ai naturellement déjà évoqués sur ce blog, il s’agit de :
- Getting Things Done : S’organiser pour réussir de David Allen
- La semaine de 4 heures de Tim Ferriss
- The Game : les secrets d’un Virtuose de la Drague de Neil Strauss
C’est l’ordre chronologique où je les ai découverts, mais ce n’est pas forcément l’ordre de leur impact sur ma vie. Pour cela, je ne saurais trop donner une classification, car tous m’ont servi à mieux atteindre mes buts.
J’ai lu chacun de ces livres il y a déjà plus d’un an maintenant, cet article sera donc une excellente occasion de vous donner mon retour sur l’utilisation que j’ai faite des conseils qui y sont contenus. Je vous parlerai ici des bénéfices apportés par ces livres, mais également des pièges ou incompréhensions qui peuvent nous guetter lorsqu’on essaie de les appliquer…
Getting Things Done : S’organiser pour réussir
Mon premier contact avec la méthode Getting Things Done remonte à cet article du blog américain Lifehacker daté du 12 avril 2006 : Geek to live : list your life in txt. Cela coïncide à peu près avec la période où j’ai découvert la blogosphère anglophone du développement personnel. Et c’est par ce biais que j’ai commencé à percevoir l’influence énorme qu’avaient les blogs sur la toile.
Lifehacker, aujourd’hui 8e blog mondial, a largement inspiré C’éclair! J’avais bâti à l’origine le blog C’éclair! comme un laboratoire de tests pour des outils favorisant l’efficacité personnelle, et c’est exactement ce que fait Lifehacker, bien qu’à une échelle plus “industrielle”. On peut donc voir Getting Things Done et l’engouement de Lifehacker pour cette méthode comme la première étincelle qui m’a poussé à bloguer. Déjà rien qu’avec cela, vous devriez être convaincu de l’importance que ce livre a eu dans ma vie 🙂 !
Ma première réaction, en lisant la méthode GTD, a été de rechercher l’outil de prise de note idéal, celui qui serait disponible en toute occasion afin de noter les tâches à faire auxquelles on pense. Une fois l’esprit libéré de ces choses à faire qui trottent dans notre tête, on est en principe plus à même de se concentrer sur l’action.
J’ai d’abord expérimenté les fameuses fiches souvent évoquées dans le livre. Je transportais donc partout avec moi mon hipster PDA. Un hipster PDA n’est rien d’autre qu’un paquet de fiches reliées par une pince. J’en parle abondamment dans plusieurs articles. Cependant, je n’en utilise plus aujourd’hui, car j’ai vite remarqué que je n’arrivais jamais à les garder en ordre, et qu’elles s’abîmaient trop dans les poches.
Depuis j’ai essayé le carnet de notes, qui, à l’inverse, n’offrait aucune modularité. Et enfin un organiseur papier classique, qui me réussi plutôt bien en ce moment, comme l’atteste cet article de janvier dernier : Nouvelle année, nouvel organiseur.
En parallèle à l’utilisation de ces outils de prise de note papier, j’ai passé en revue plusieurs logiciels de prise de note. Comme je suis très souvent sur mon ordinateur, ces logiciels se substituent à merveille au papier et me permettent donc d’éviter tous les inconvénients classiques de la paperasse (place, facilité de tri, de recherche, moins dur à déchiffrer que mon écriture, etc).
J’ai d’abord été un grand fan du logiciel EssentialPIM (et je le suis toujours) car ce logiciel est un des rares à ne pas s’installer. C’est à dire qu’on peut l’exécuter à partir d’une clé USB sur n’importe quel ordinateur sous Windows sans l’installer – un logiciel portable quoi. C’était une exigence critique puisque je voulais y avoir accès à la fois à la maison et au boulot.
J’ai donc commencé à l’utiliser pour noter mes choses à faire. Et puis ça m’a passé. Pourquoi? Eh bien tout simplement à cause de la lenteur d’ouverture du logiciel, qui s’aggrave d’autant plus que le nombre de données augmente. Ce n’est pas très long, mais rien que le fait d’avoir cette coupure au niveau du cheminement de ma pensée me gênait.
Puis j’ai découvert le logiciel Tudumo : un logiciel de liste de choses à faire entièrement contrôlable par raccourcis clavier. Là j’étais aux anges puisque ce logiciel sophistiqué me permettait d’appliquer fidèlement la méthodologie GTD et de façon rapide puisque tout était contrôlable par raccourcis clavier.
Mais cela m’a passé également. Il est vrai que la vitesse a commencé à dégringoler au fur et à mesure que le nombre de données augmentait, de la même manière que EssentialPIM. Mais cette fois-ci, ce fût plus encore la sophistication du logiciel qui me pénalisait. Le système que j’avais mis en place était tout simplement trop compliqué pour être efficace. C’est comme si je jouais constamment avec au lieu de faire ce que j’avais à faire. Et je suis sûr que même si j’avais simplifié mon utilisation du logiciel, la tentation de “jouer” avec les options avancées aurait été trop grande pour me concentrer sur mes tâches…
Donc finalement je suis revenu à la simplicité : les fichiers texte. Ceux-ci me servent principalement à noter les choses à faire de mes projets informatiques. Tandis que mon organiseur papier me sers davantage à noter les choses à faire de mes activités “offline”.
Bien sûr, je n’attends pas que ce sentiment d’ “inefficacité” à l’égard des logiciels de listes de choses à faire soit partagé par tous. Car certains d’entre vous arrivent peut-être à trouver un équilibre convenable entre sophistication et simplicité. De même que certains arrivent peut-être à ne pas surcharger leur système jusqu’à le rendre trop lent à utiliser. Mais pour ma part, je fonctionne mieux en ce moment avec de simples fichiers texte. Je dis bien pour l’instant car cela pourrait évidemment évoluer dans le futur.
Par contre je me sers encore abondamment du logiciel EssentialPIM pour tout ce qui est prise de notes en dehors des choses à faire. J’y stocke ainsi mon journal personnel, certaines réflexions personnelles, des mots de passe, des contacts, etc.
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A présent, j’aimerais tordre le cou à certaines idées reçues qui pourraient venir à l’esprit après avoir lu le livre. Tout d’abord, je crois qu’il ne faut pas croire qu’on peut planifier n’importe quelle tâche. Un exemple typique est l’écriture d’un article d’inspiration personnelle. Je peux très bien me dire : je vais écrire cet article à telle heure, et ça va durer tant de temps. Mais qui me dit que j’aurai l’envie de le faire, que j’aurai l’inspiration et le bon état d’esprit à ce moment précis pour écrire des choses intéressantes? Il faut donc avoir je pense une certaine souplesse et parfois accepter de ne pas être prêt pour telle ou telle tâche qu’on voudrait bien rayer de la liste.
Cela va même plus loin puisqu’à mon humble avis, il est parfois judicieux de laisser place à l’improvisation. Je sais bien que cela est difficile à envisager dans une situation professionnelle, mais dans le cadre d’un projet personnel où la créativité compte beaucoup, ça peut faire la différence entre un résultat banal et un résultat neuf et rafraîchissant. Par exemple lorsque je travaille sur ce blog, j’abandonne parfois ce que je suis en train de faire si je tombe sur le filon d’une recherche menant à des idées neuves utilisables pour de nouveaux articles.
Un autre piège est de se sentir mal pour rien, à cause de choses à faire qui traînent dans la liste depuis trop longtemps. Je pense au contraire que certaines tâches nécessitent un temps de réflexion pour savoir exactement comment on va les exécuter et que c’est quelque chose de tout à fait naturel. Il arrive aussi qu’on laisse traîner certaines tâches parce qu’elles ne s’alignent plus aux buts que l’on s’est fixés. Et dans ce cas, il est parfaitement correct de les rayer de la liste. Bien sûr je ne dis pas qu’il faut laisser traîner les tâches réellement urgentes, c’est évident…
En ce qui concerne le conseil du livre de noter toutes les choses à faire, il me semble qu’il peut être bon parfois de le modérer. En particulier pour les choses à faire non vitales, comme par exemple la liste des courses. Dans ce cas précis, pourquoi ne pas tout simplement apprendre la liste par coeur? Car la mémoire, c’est quelque chose qu’on ne travaille jamais assez, et c’est une capacité pourtant tellement cruciale!
Enfin il peut être utile de faire une diète de GTD de temps à autre pour se renouveler l’esprit et prendre du recul. A plus forte raison lorsqu’on traverse une phase de basse activité. Car après tout, la méthode a été développée pour les personnes à hautes responsabilité qui ont un agenda bien rempli. Et si on n’est pas très occupé et que ce n’est pas une gêne d’avoir à l’esprit le peu de choses qu’on doit faire, alors pourquoi chercher à se soulager avec la méthode GTD? 😉 .
Voilà, je pense qu’il y aurait beaucoup d’autres points à développer mais je vais m’arrêter là pour ce livre. J’espère que les commentaires de l’article se prêteront à d’enrichissants débats complémentaires. Surtout venant de la part de ceux qui comme moi ont lu le livre Getting Things Done et s’intéressent à sa mise en oeuvre.
Dans la prochaine partie, nous parlons donc du livre La semaine de 4 heures de Tim Ferriss.
Je ne sais pas si tu a vu passer mon tweet ou je te mentionne (semaine dernière) mais c’est amusant parce que dans mes prochaines lectures j’ai justement la semaine des 4h et The Game 😉
Pour la GTD je n’arrive pas à me mettre à la lecture du bouquin, d’une part parce que j’ai l’impression que la méthode est déjà connue vu l’impressionnante série d’article que j’ai lu sur divers blog et d’autre part parce que je pense que le mod de Leo Babauta en ZTD me convient mieux. P-e un jour cela dit histoire de comparer concrètement les 2 méthodes au quotidien.
Très intéréssant cheminement qui montre que l’on s’explore soi même en même temps que les outils. Je crois qu’une des clés est d’être posé dans sa conscience, ancré dans ses valeurs vitales. De cette façon, tout l’être est application à sa tâche, résistance aux dispersions et aux baisses de forme. Il y a enfin l’art délicat de ne pas se laisser envahir quand on a un métier de relations humaines. La souplesse dans la programmation des tâches est essentielle quand on est dans la création ou le langage. Le ton de cet article est très vivant. Pour ma part, j’utilise occasionnellement le logiciel Todolist qui peut se caser dans une clé USB.
Bonne continuation de découvertes et d’expérimentations.
Gilles
Ce que j’aime beaucoup dans ton article c’est la précision avec laquelle tu détailles ton processus d’organisation et son évolution. C’est très intéressant et je me dis qu’il va falloir que j’en écrive un peu plus pour mes 3 livres! 😉
J’ai lu GTD en 2005 mais depuis j’ai évolué vers une solution beaucoup plus simplifiée, comme Chris, à travers Léo Babauta et même Tim Ferriss qui a quelques conseils utiles dans son livre.
Maintenant, j’utilise uniquement Gmail pour m’organiser de façon très simple. C’est parfait pour moi car pas trop contraignant.
Merci pour ce partage,
En ce qui me concerne dans mon top 3 du moment, on retrouve “Getting Things Done”, “La semaine de 4 heures” et les “7 habitudes”…
Concernant la manière dont j’ai implémenté GTD, comme Chris et Gilles, après avoir essayé pas mal de logiciels sur PC et sur Mac, j’ai finalement basculé au 100% papier en utilisant le Zen to Done, que l’on peut retrouver ici http://zenhabits.net/2007/04/zen-to-done-ztd-the-ultimate-simple-productivity-system/
Pingback: Les Blogueurs se dévoilent : 3 livres qui ont changés leur vie
Bonjour,
Au delà de la sélection des outils de prise de notes, ce qui m’intéresse le plus dans ton article, ce sont tes réflexions sur la méthode en général et du besoin de faire des diètes ou de laisser de la place à l’improvisation.
Personnellement, le système GTD et sa suite, Making it all work, dont j’ai fait une chronique sur le site “des livres pour changer de vie”‘, m’ont apporté et m’apportent toujours beaucoup dans le domaine de l’organisation et donc de la réduction du stress.
C’est d’ailleurs parce que je sais que j’ai un système d’organisation fiable que je peux de temps en temps me “laisser aller” et “oublier”.
Etre beaucoup plus strict sur mon organisation m’a justement permis de libérer mon esprit et d’éviter le stress du style “je suis sûr que j’oublie un truc, mais quoi ?” ou du réveil nocturne du type “bon sang ! J’ai oublié de …”.
Bref, à condition de ne pas en devenir obsédé, ce système est un véritable chemin vers la sérénité.
La clef étant de ne pas être en permanence à la recherche de la perfection. Contentez vous des 80% les plus rapides à obtenir !
A propos des moments d’improvisation, ou bien des tâches créatives, je te rejoints complètement ; comme toi, je ne sais pas être créatif sur commande. Et c’est justement d’avoir un système d’organisation et de collecte des pensées fiables qui me permet de gérer cela.
Si j’ai un “éclair de créativité”, je suis capable de rapidement replanifier ma journée pour lui laisser sa place.
Autre technique : lorsque je dois préparer une présentation, ou une réunion, ou un article, ou une négo, ou un projet, ou toute autre tâche qui demande de réfléchir à long terme, j’ai pris l’habitude d’ouvrir un dossier (j’utilise Evernote) dans lequel ne stocke mes réflexions au fur et à mesure qu’elles me viennent, parfois sur plusieurs mois. Et petit à petit, mon sujet prend forme, au fur à mesure des touches que je lui apporte. il “accouche” tout seul !
Enfin, et c’est peut être le plus important, vous n’obtiendrez pas l’efficacité maximale uniquement en en faisant plus en moins de temps, mais en sélectionnant ce qui est essentiel pour vous, ce que vous devez vraiment faire. Et en tuant impitoyablement tout le reste !
Etre rapide et organisé, c’est bien, mais savoir où sont vos priorités c’est mieux. C’est d’ailleurs un des principes communs aux deux autre auteurs que tu cites : Leo Babauba et Tim Ferris.
C’est souvent cela le plus dur : renoncer à ce qui n’est pas essentiel. Personne ne nous l’a appris.
Cédric.
http://www.outilsdumanager.com (podcasts pour améliorer son management au quotidien)
@Chris : Arf, ça fait un bail dis-donc! Tu te rappelles les articles collaboratifs il y a 2 ans? Là je viens de passer sur ton blog, le design est réellement splendide, tu t’es surpassé.
Bah non j’ai pas vu le tweet, mais il faut dire que je suis encore un touriste concernant twitter. Et puis comme j’essaie de limiter mon temps on-line, il faut bien que je coupe quelquepart 😉
Je suis sûr que tu vas te régaler en lisant ces deux livres.
Au sujet de GTD, c’est vrai que ça peut être barbant parfois, car contrairement à la semaine de 4 heures et à the game, y’a beaucoup moins d’intrigue lol…
Le livre Zen To Done de Léo Babauta, je l’ai lu (de loin, j’avoue), mais je n’ai rien trouvé de vraiment nouveau par rapport à GTD. Et GTD, je sais quand même le simplifier moi-même 😉
@Gilles : “une des clés est d’être posé dans sa conscience, ancré dans ses valeurs vitales” : tout à fait d’accord, il faut être honnête avec soi-même et faire la part entre ce qui est futile et ce qui nous fait avancer dans nos buts alignés à nos valeurs.
Sinon je connais le logiciel “Todolist”, qui est en effet assez simple à utiliser si je me souviens bien. Mais là aussi j’ai trop peur de jouer avec au lieu d’agir 😉
@Jean-Philippe : en effet je détaille beaucoup de choses ici, mais c’est quand même le sujet central du blog, donc forcément les idées me viennent facilement.
J’ai fait un tour sur ton article sur les trois livre et ils me donnent bien envie. Surtout celui sur le hasard, car j’avais déjà sur ma liste de livres à lire Le Cygne Noir.
@Nathanael Ramos :
J’ai commencé le livre des “7 habitudes” puis j’ai arrêté ma lecture en route, mais j’aime bien les métaphores évoquées dans le livre.
Eh oui, le papier a encore de beaux jours devant lui, voire une éternité…
@Cédric : merci pour ce commentaire si long (c’est un article à lui tout seul 😉 ).
Je suis globalement d’accord avec tous tes points et notamment:
-La loi du 80/20 : ne pas être trop perfectioniste et méticuleux dans son système d’organisation
-pour les articles où on doit être créatif, je note aussi mes idées bien longtemps à l’avance, et ça donne souvent des articles réussi car je ne me force pas à accoucher d’une idée à la dernière minute
-limiter ses engagements : souvent on a tendance en effet à vouloir faire plus de choses en moins de temps. Mais mieux vaut abandonner ce pour quoi on n’est pas assez motivé pour pouvoir bien le faire.
Pour moi, c’est l’emploi massif de .txt rangé dans une structure de dossier précis. Dernièrement j’ai vu que la touche F5 permet d’afficher la date et l’heure sur un doc texte, et ça j’ai trouve ça sympa.
++
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Bonjour,
Tout d’abord, félicitations pour votre blog! Je le suis depuis bientôt 2 ans avec beaucoup d’intérêt!
Concernant GTD, je peux dire que le livre a aussi changé beaucoup de choses dans ma vie. Je vous propose deux billets concernant mon retour d’expérience GTD après 1 mois de pratique puis concernant mes premiers pas en tant que coach GTD dans mon entreprise.
http://luc-jeanniard.blogspot.com/2009/01/getting-things-done-gtd-retour.html
http://luc-jeanniard.blogspot.com/2009/12/caddie-coach-gtd-getting-things-done-v2.html
Meilleurs voeux 2010!
Luc Jeanniard
hello ! avez vous essayé un TiddlyWiki ???
çà ne s’installe pas non plus et çà peut se transporter aisément ! il y a plusieurs versions essayant de suivre GTD ! et pour m’occuper j’ai fait la mienne !!!