12 habitudes gagnantes pour s’améliorer au quotidien (2/2)

By | 8 novembre 2009

12-habitudes-developpement-personnel-suite Lien vers la première partie de l’article

Voici donc les 6 dernières habitudes qui me semblent propices pour s’améliorer au quotidien.

L’article ne vise pas l’exhaustivité. N’hésitez pas à réagir dans les commentaires afin de proposer des habitudes complémentaires ou vos retours d’expérience sur les habitudes mentionnées…

7. Consommer des informations à haute valeur ajoutée

D’après Oscar Wilde, “tout ce qui est populaire est mauvais”. Bien que cette citation paradoxale nous vienne de son ouvrage “Critique de l’art”, j’ai le sentiment qu’elle puisse s’appliquer aussi dans le monde des médias. Car il faut bien admettre qu’on tombe souvent sur des informations à peine plus élevées que le commérage des voisines lorsqu’on consulte les médias principaux. La concurrence s’intensifiant, on flatte nos plus bas instincts : du voyeurisme des émissions télé-réalité au sensationnalisme des images choc du JT, tout est bon pour capter notre attention. N’y aurait-t-il pas mieux que de céder aux plaisirs insignifiants d’une consommation médiatique de masse calquée sur nos addictions les plus stériles?

En ce qui concerne les médias diffusés en continu et à grande échelle tels que les chaînes de télévision et radios principales, je vois au moins quatre problèmes qui en font des sources d’information inefficaces en terme d’éducation :

  1. L’information est destinée à un large public : donc on ne trouvera généralement pas d’information ciblée sur nos besoins personnels spécifiques.
  2. Les émissions sont généralement focalisées sur le plaisir du spectateur plutôt que l’éducation : comme mentionné dans le précédent paragraphe, on risque donc d’être instinctivement poussés vers des émissions plaisantes mais stériles en terme d’éducation. Même si inconsciemment on sait qu’elles ne nous apportent pas grand chose, trier demanderait un effort constant que nous ne pouvons assurer en permanence.
  3. On doit réserver les plages horaires des émissions qui nous intéressent : d’où une perte de temps et une frustration certaine lorsqu’on rate l’émission qu’on a choisie.
  4. Les émissions s’enchaînent en permanence, créant des interruptions : on passe sans cesse du coq à l’âne. A peine on sort d’une émission qu’on est déjà en train de s’imprégner de la prochaine, sans avoir le temps de réfléchir aux idées de l’émission précédente. Et ne parlons pas de la publicité…

C’est pourquoi j’ai pris l’habitude de me passer de ces médias en faveur de sources d’information ciblées, enrichissantes en terme d’éducation et que je peux consommer à la demande. Ce que je prône, ce n’est pas de risquer de se faire marginaliser en ignorant la marche du monde, il suffira pour rester dans le coup de lire les réflexions de journalistes éclairés du Nouvel Observateur ou du Point. Mais je crois que chacun a intérêt à se responsabiliser afin d’optimiser au mieux le processus d’éducation continu que nous devons poursuivre au delà de notre cursus scolaire.

Ma consommation de médias se répartie donc actuellement entre livres (ou livres audio), revues, films et sites web. Sans oublier de faire un tri là aussi. Par exemple, j’avais souscrit à un abonnement illimité au cinéma lorsque je vivais en Ecosse, et cela me poussait à aller voir certains navets propulsés par une bonne campagne marketing. Si vous ne savez vraiment pas quoi lire, je vous conseille d’aller faire un tour sur Wikisource ou Des livres pour changer de vie, qui épaissiront votre liste de livres à lire en un clin d’oeil!

8. Entretenir son corps

Comme chacun sait, nous sommes tous condamnés à vivre dans le même corps jusqu’à notre mort. Un corps qui se désagrège à mesure que le temps passe, que nous vieillissons. C’est moche mais c’est comme ça, nous n’y pouvons rien. En revanche, il y a bien une chose que nous pouvons choisir : utiliser ce corps de façon saine et responsable afin qu’il nous aide à vivre au mieux notre condition humaine et à réaliser les rêves auxquels on aspire.

Pour maintenir la machine en bon état de marche, il faudra déjà la lubrifier régulièrement, à défaut de quoi on risque de rouiller sur place. Ce lubrifiant, ce sera avant tout le sport. Ah le sport! Quelle discipline étrange : ça fait mal et ça sert à rien. Comment peut-on aimer le sport? En plus en sortant du boulot on est fatigué, il faudrait être maso pour s’acharner en faisant du sport. Le néophyte sera d’autant plus surpris des prétendus bienfaits du sport que si par mégarde il s’y essaye, il aura mal partout le lendemain!

En fait le sport est une discipline pleine de paradoxes : pour être moins fatigué, on doit se fatiguer plus régulièrement. Pour avoir moins mal, on doit se faire mal plus régulièrement. Et c’est bien dans le mot clé “régularité” que réside tout le secret du sport. Passé le cap de la période de douleur, pratiquer un sport régulièrement procure un bien être incomparable sur l’ensemble du corps et de l’esprit. Après une séance de sport, on se sent durablement apaisé, relaxé et fier de s’être donné à fond. Enfin concernant les éventuelles courbatures, personnellement je préfère les savourer que de les ressentir comme de la souffrance 😉 .

L’autre habitude qui se marie bien avec le sport et qui aide à l’entretien du corps, c’est bien sûr de manger équilibré. Donc consommer plus de fruits et de légumes, plus de sucres lents, moins de graisses animales, et pourquoi pas devenir végétarien? Personnellement je ne suis pas encore végétarien, mais je reste convaincu des bienfaits de ce régime alimentaire sur la santé. Et n’oublions pas que ce que nous mangeons est l’une des meilleures médecines préventives qui existe.

9. Entraîner sa mémoire

Nous avons tous intérêt à cultiver une bonne mémoire. C’est d’ailleurs une des capacités les plus propices à nous améliorer dans tous les domaines. Car si l’on y songe, avoir une bonne mémoire  ne permet pas uniquement de se rappeler de choses anecdotiques comme des prénoms, des dates d’anniversaires et autres numéros de téléphone. En tant que ressource centrale de notre entendement, elle démultiplie nos capacités cognitives et nous aide donc à globalement mieux réussir dans la vie.

Au-delà de toutes les méthodes de mémorisation, l’attention est une des aptitudes les plus utiles pour développer une bonne mémoire. La plupart des gens voient sans observer, entendent plus qu’ils n’écoutent. Il est donc normal que le cerveau ait du mal à imprimer si on perçoit les choses avec les sens mais pas avec l’esprit! Par contre, comment se fait-il que la plupart des gens se rappellent ce qu’ils faisaient lorsqu’ils ont vu les tours du World Trade Center s’écrouler le 11 septembre 2001? La raison, c’est que l’événement les a marqués. En voyant un événement aussi riche en émotions, ils ont développé un intérêt instinctif qui  a focalisé leur attention. Pour développer une bonne mémoire, nous devons donc réapprendre à être curieux, à développer un intérêt pour chaque indice qui se découvre à nos yeux, tel un Sherlock Holmes obsédé par la traque d’un criminel. On pourra s’entraîner par exemple en mémorisant les noms des enseignes dans les rues ou en mémorisant en détail chaque trait du visage des personnes qu’on côtoie.

Les méthodes de mémorisation seront ensuite utiles pour éveiller de l’intérêt dans des choses beaucoup plus abstraites. Elles font appel en général à des mnémoniques utilisés pour substituer ces informations inintelligibles ou abstraites avec des termes beaucoup plus concrets ayant par exemple la même sonorité. Ainsi, si l’on veut apprendre le mot “house” – maison en anglais – on peut l’associer avec le mot “housse“. Et il ne reste plus qu’à faire une association marquante entre le mot housse et sa signification : “une maison” pour mémoriser le mot anglais “house”. On se servira de préférence d’une image avec un effet comique, absurde ou ridicule, tel qu’ “une maison qui rentre dans une énorme housse”.

Enfin pour mémoriser à long terme, il n’y aura rien de tel que le rabâchage. Et cela pourra être avantageusement travaillé en utilisant un logiciel de répétitions espacées tel que Anki.

10. Faire des exercices mentaux

Apprendre à raisonner plus efficacement est une activité complémentaire à la culture d’une bonne mémoire. Nous évoluons tous grâce aux échanges incessants entre notre raison et notre mémoire, de la même manière qu’un ordinateur fonctionne grâce aux échanges entre le processeur et les divers composants mémoire. Les exercices mentaux permettront en quelque sorte d’augmenter notre puissance de calcul, comme si l’on augmentait le nombre de transistors sur le processeur d’un ordinateur. Rappelons d’ailleurs que des neurones naissent chaque jour dans notre cerveau. Mais ils ne survivent que s’ils sont stimulés par une utilisation intensive de nos capacités mentales.

La première chose qui vient à l’esprit en terme d’activité mentale est certainement de s’entraîner régulièrement au calcul mental. On pourra pour cela pratiquer de temps à autre des exercices tels que le sudoku, “le compte est bon” ou bien tout simplement compter mentalement à reculons de 7 en 7 à partir d’un grand nombre. Le mieux étant de trouver un exercice utile au quotidien, par exemple certaines personnes s’amusent à calculer mentalement le jour de la semaine à partir d’une date sans se servir d’un calendrier.

L’autre manière d’améliorer nos capacités mentales est la pensée latérale, un concept développé dans les années 60 par Edward de Bono. C’est le mode de raisonnement qu’on utilise typiquement lorsqu’on veut résoudre des énigmes. Pour cela, nous devons penser d’une manière “latérale”, en s’éloignant du cheminement normal qui découle de notre expérience. Penser différemment tout en gardant à l’esprit que nous devons aboutir à une solution utile.

Prendre cette habitude de développer des idées décalées pourra également être travaillée au quotidien par l’humour. Par exemple pour raviver l’attention dans une discussion trop sérieuse, on peut s’amuser à donner la réponse la plus inattendue à une question bateau. L’avantage de cet exercice étant qu’on pourra facilement mesurer l’impact de l’idée évoquée par l’intensité du rire provoqué ou l’effet de surprise sur l’interlocuteur.

11. Sauvegarder

Il suffit parfois de si peu pour anéantir un dur labeur, comme cette israélienne ayant jeté le matelas de sa mère qui avait l’habitude de dormir sur ses 1 million de dollars d’économies. Cela peut prêter à sourire parce que nous avons tous pris l’habitude de garder notre argent bien au chaud à la banque. Et pourtant nous adoptons presque la même attitude que cette dame âgée en ce qui concerne la protection de nos données.

Avec la numérisation de tous nos support papier, nous sommes devenus à la fois plus sensibles aux pertes de données et plus enclins à les éviter. Plus sensibles d’abord parce que les support numériques sont globalement tous plus fragiles que du papier. Ainsi, les supports CD et DVD se rayent ou se détériorent en quelques années, et il suffit de faire tomber un disque dur pour détruire l’équivalent de millions de livres d’un seul coup. Nous sommes aussi plus enclins à éviter les pertes de données car les données numériques sont très faciles à copier et à transférer.

Récemment, certaines solutions simples et peu coûteuse de sauvegarde de données ont fait leur apparition. Tout d’abord la sauvegarde en ligne : aujourd’hui nous sommes nombreux à consulter et stocker nos email gratuitement en ligne. Moi par exemple j’ai accès à tout l’historique de mes emails depuis mars 2005 grâce à Gmail. Mais on peut compléter ce système en sauvegardant les données critiques grâce à des “coffres forts” virtuels comme la solution Jungle Disk+Amazon S3. Ce service est payant mais il est à la demande, c’est à dire qu’on paye uniquement ce que l’on consomme en terme de transfert de données et occupation mémoire. C’est donc un moyen de sauvegarde très économique bénéficiant en plus de l’expertise d’Amazon, qui nous garanti que les données sont stockées de façon sûre.

Enfin pour tout ce qui concerne les données personnelles couramment utilisées, je les stocke typiquement sur ma clé USB, avec une sauvegarde régulière sur mon ordinateur principal à l’insertion. Ma clé USB est ainsi progressivement devenue un véritable environnement de travail, avec notamment un ensemble de logiciels qui s’exécutent sans quitter la clé USB (les fameuses applications portables). Les clés USB présentent en outre l’avantage d’être consultables sans connexion internet et d’être relativement robustes – ma clé USB est passée récemment à la machine à laver, pourtant mes données sont restées intact.

12. Choisir de bons titres

Cette dernière habitude peut sembler incongrue, anecdotique ou trop spécifique par rapport aux autres habitudes. Mais j’ai le sentiment qu’elle participe activement à notre efficacité globale. Les titres sont partout : le titre d’un livre, le titre d’un article, le sujet d’un email, même le nom d’un fichier peut être vu  comme un titre.

Comme le sommet d’un iceberg, les titres donnent un indice sur le reste du contenu. Ce sera parfois un indice pertinent, qui va donner une bonne idée du contenu global. Parfois l’indice sera trompeur, comme par exemple pour mieux enjoliver un produit à vendre. Mais on a généralement plus intérêt à choisir des titres pertinents sur le long terme car pour se construire une notoriété, il est préférable de ne pas décevoir.

La concision sera sans doute le maître mot en ce qui concerne la qualité d’un titre car cet effort de simplicité donne un à-priori sur la clarté des informations que l’on va trouver dans le contenu. Le lecteur saura d’après le titre s’il a affaire à un texte verbeux et confus ou à un ensemble de pensées bien enchaînées.

Ensuite on a souvent intérêt à choisir un titre explicite. Dans un email, on pourra par exemple préfixer le titre par le projet dans lequel s’inscrit le message ; dans un titre d’article web, on utilisera un maximum de mots clés ; et dans un nom de fichier, on préfixera par exemple par la date de génération du fichier en commençant par l’année, comme ceci : 20091109. Le lecteur sera ainsi reconnaissant qu’on épargne son temps en minimisant son effort de filtrage. Et puisque nous seront nous-même amenés à nous relire un jour, ce sera également du temps de gagné pour soi!

5 thoughts on “12 habitudes gagnantes pour s’améliorer au quotidien (2/2)

  1. Pingback: 12 habitudes gagnantes pour s’améliorer au quotidien (1/2)

  2. Gilles

    Merci pour cette ligne de vie très juste. Pour moi, cela reste un idéal encore très éloigné. J’ai beaucoup ri à la mésaventure de la clé USB. Donner un titre est aussi une méthode exigente et très efficace pour structurer son expression à l’oral et bien se faire comprendre. Je rajouterai juste dans cet idéal : “se garder quelques moments gratuits et contemplatifs”.

    Amicalement,

    Gilles

  3. Alexandre Post author

    Merci pour ton retour Gilles. Tu me fais penser qu’on aurait pu y caser la méditation. Pas forcément la méditation au sens classique où on observe un point fixe et on essai de faire le vide. Mais par exemple quand on essaie de faire la relation entre tout ce qui nous est arrivé récemment pour en tirer des raisonnement et des leçons.
    Et puis ça me fait penser aussi à ce prof qui donne un cours de gestion du temps. Il met d’abord des galets dans un bocal et demande aux élèves si le bocal est rempli, puis il met des cailloux et demande si le bocal est rempli, puis il met du gravier et demande si le bocal est rempli, puis il met du sable et demande si le bocal est rempli, et enfin il met du café. Les galets et les cailloux sont bien sûr les choses importantes de la vie, et tout à la fin il plaisante en disant que ce café montre qu’on a toujours le temps de prendre une pause café avec des amis!

  4. said

    Merci beaucoup pour ces conseils que je vais essayé d’appliquer à la lettre. Ca fait plusieurs mois que je cherchent tous ce qui est en relation avec le développement personnel et j’ai lu des miliers d’articles, mais en lisons le votre : simple et ciblé j’ai décidé de bouger et de prendre mon train de vie en main. J’ai déjà commencé à utiliser le journal personnel et je vais être très attentifs à mon environnement doréanvant. J’en ai marre d’être toujours à la marge de m’isoler de me sentir inférieur par rapport aux autres.Ce qui ma fallu c’est un guide simple et calair grace à vous je l’ai maintenant. Mon seul souci et la régularité et la continuité mais je pense que je vais réussir à atteindre mes objectifs. Merci beaucoup

  5. Guillaume

    J’ai trouver votre article vraiment très intéressant. Cela fait un moment que je cherche à m’améliorer personnellement, j’ai lu plusieurs articles sur le développement personnel. Le votre est celui que je préfère. C’est bien expliqué, plein de conseil, plaisant a lire. Bien jouer!

Comments are closed.